Dotée de 727 petites îles, la mer intérieure de Seto, souvent comparée à la mer méditerranée, bénéficie d’un climat doux et ensoleillé. Elle a été recensée comme un de trois premiers parcs nationaux en 1941.
Tomonoura, donnant sur la mer intérieure de Seto, est une ville portuaire historique, appelée à l’époque ‘la ville qui attend les marrées’. Des samouraïs, des commerçants, des pêcheurs y passaient quelques jours en attendant les marrées idéales pour naviguer. De nos jours, Tomonoura est connu par le film d’animation ‘Ponyo sur la falaise’ de Hayao Miyazaki.

Séparée des côtes de la préfecture d’Hiroshima par un étroit bras de mer, le célèbre portique rouge vermillon (O torii) de bois de camphrier se voit depuis le ferry qui assure la traversée. Ce portail, dont les pieds sont dans l’eau à marée haute, marque l’entrée du sanctuaire d’Itsukushima-jinja, un lieu sacré du shintoïsme, sis dans une petite baie. A Miyajima, comme à Nara, les cerfs Sika se promènent partout en liberté.
Des sentiers bien aménagés conduisent aux temples bouddhiques et sanctuaires shinto ; ils sillonnent les épaisses forêts de cèdres, de pins, d’érables et de camélias du mont Misen (590 m) qui domine la ville. L’île est classée au Patrimoine mondial de l’UNESCO.

Hiroshima : Le 6 août 1945, l’explosion d’une bombe atomique au-dessus d’Hiroshima précipite la fin de la Seconde guerre mondiale. Le centre de la ville est détruit à l’exception d’un bâtiment : le hall de la promotion des industries, construit en 1914, situé sous l’hypocentre de l’explosion. Ce squelette architectural est devenu le Mémorial de la Paix ou Dôme de Genbaku. Resté tel qu’il était après l’explosion, il est classé au Patrimoine culturel de l’UNESCO. Le musée du Mémorial de la Paix, inauguré en 1955, sobre et d’une muséographie tout en retenue témoigne de l’horreur de l’arme atomique.

Hiroshima a repris vie aujourd’hui. Il demeure de cette tragédie, un sentiment de complicité historique et un esprit d’entraide.

Kyoto, capitale impériale de 794 jusqu’à la restauration Meiji en 1868, est sans conteste le centre historique et culturel du Japon. Elle est d’une richesse fabuleuse : 1600 temples bouddhistes, 400 sanctuaires shinto, des jardins zen, d’innombrables sites classés au patrimoine mondial de l’humanité. Tant de richesses font parfois oublier la nécessité de prendre son temps afin de s’imprégner de la beauté des lieux. Kyoto est une ville de culture certes, mais aussi une cité universitaire où se côtoient des spécialistes de toutes les disciplines. Et Nicolas Bouvier de citer un adage d’usage à Kyoto qui témoigne d’une bonne dose d’autodérision : jette une pierre au hasard, tu blesses un professeur ! ( Bouvier : Chronique japonaise, Petite Bibliothèque Payot 1991 p 170).

Koyasan, située au sommet d’une montagne sacrée sur la péninsule de Kii, est la plus grande cité monastique du Japon ; ses origines remontent au IXe siècle. Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2004, elle est un site qui attire de nombreux pèlerins. Les moines forment aujourd’hui encore plus de la moitié de la population de la cité ; ils pratiquent un bouddhisme ésotérique proche des rituels tantriques indiens. Cette école particulière du bouddhisme appelée Shingon fut introduite par le moine Kûkai (774-835) après son retour de Chine. Le musée des trésors Reihôkan est riche de statues, de dessins, de peintures bouddhiques, etc. D’anciens temples bouddhiques proposent de confortables chambres de style japonais (shukubo).

Le château de Himeji dit du Héron blanc est l’expression parfaite de l’architecture des châteaux médiévaux japonais du début du XVIIe siècle. Classé au Patrimoine mondial de l’UNESCO, il associe avec bonheur, esthétique et rôle traditionnel défensif. Véritable archétype du château japonais, il apparaît dans de nombreux films dont Kagemusha (1980) et Ran (1985) d’Akira Kurosawa. Après cinq ans d’importants travaux de réfection, il est ouvert au public depuis mars 2015. « 

Ancienne capitale du Japon au VIIIe siècle, est riche de monuments historiques dont certains sont inscrits, depuis 1998, au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Pagodes, temples et innombrables lanternes sont disséminés dans un très grand parc où errent en liberté les cerfs Shika (Cervus nippon), lesquels ont une signification particulière dans le shintoïsme. Nara compte sept temples bouddhiques. Le Todai-ji, du VIIIe siècle, est saisissant ; connu pour être la plus grande construction en bois du monde, il renferme une immense statue en bronze du Bouddha assis. Bouddhisme et shintoïsme se côtoient à Nara ; le Kasuga Taisha, sanctuaire shinto de bois laqué de vermillon, fondé en 768, est appelé le « sanctuaire aux lanternes » car le sentier qui y conduit est bordé de mille lanternes de pierre moussue.